La fin du match est sifflée

Renvoyé dans ses 22

 

 

            Didier Leprince vient de se prendre un joli camouflet à Bucey en Othe et il l’a bien mérité. Lui qui veut tout régenter dans le canton, qui veut que toutes les mairies soient à sa botte n’a pas réussi, cette fois-ci, à imposer sa volonté.

 

Petit historique

 

            Le contentieux entre Leprince et la commune de Bucey remonte à la création de la Jeunesse sportive Vanne pays d’Othe (J.S.V.P.O.) quand Didier Leprince avec ses gros sabots a voulu placer tous les sportifs sous sa bannière, sans respect, sans finesse, sans le moindre égard envers ceux qui ne l’avaient pas attendu pour effectuer du bénévolat associatif. (Notons au passage que la présidence de la J.S.V.P.O. a été dévoyée par Leprince qui l’utilise comme tremplin politique, ce qui est moralement condamnable sinon à la limite de la légalité)

            Mais c’est le projet de la construction d’une nouvelle école intercommunale qui a déclaré les hostilités. Concrètement, il signifiait la fin de la présence d’une classe à Bucey et l’obligation pour tous les enfants d’être scolarisés à Fonvannes, évolution peu agréable à avaler pour le maire de Bucey.

            Et comme le coût du projet initial était délirant, qu’il a fluctué au fur et à mesure des années, on comprend aisément que le maire de Bucey, Monsieur Prunier, n’y ait pas été favorable et n’ait accordé qu’une confiance très limitée dans la capacité du sieur Leprince de mener à bien un tel dossier.

(D’ailleurs, aux dernières heures de ce mois de janvier 2013, l’école de Fonvannes est toujours vide. Certains ont calculé que cela fait 10 ans que le projet initial a été présenté. On mesure là l’incompétence et la vacuité du personnage.)

            Quand Monsieur Prunier, maire de Bucey, a démissionné, las et épuisé, parce que dans sa commune des actes d’incivilité ne cessaient de se produire, il n’a pas reçu d’appui du sieur Leprince qui, dans un article dans la presse locale, fanfaronnait en déclarant que, lui, il ne quitterait pas son écharpe sous la pression de petits délinquants. (A jouer ton Sarko local, tu ne t’es pas grandi, mon pauvre Leprince !)

            Le fils a succédé au père à la mairie de Bucey, mais son caractère impétueux n’a pas amélioré les choses, bien au contraire. On ne sait pas le rôle joué par Leprince dans la fronde qui s’est levée contre Valéry Prunier, toujours est-il que la commune ne pouvait plus fonctionner avec des conseillers qui refusaient de siéger.

Ces courageux voulaient la démission de Prunier, mais pas la leur : la démission d’un maire entraîne dans tous les cas un nouveau scrutin portant sur le nombre de sièges nécessaires pour compléter le conseil municipal.

 

Le dénouement de la crise

 

            Finalement, un soir, ils ont tous signé la lettre de démission qu’habilement Valéry Prunier leur proposait, lui-même signant la sienne. Les électeurs et électrices de Bucey sont donc appelés aux urnes.

            Alors en octobre, deux listes se sont affrontées, celle d’un nouveau venu, Pascal Desrousseaux et celle de Jean-François Villané qui est aussi vice-président de la communauté de communes des portes du pays d’Othe. Valéry Prunier ne se représentait pas.

            BILAN : 7 élus pour Desrousseaux, 2 élus pour la liste Villané. Avec les 2 conseillers qui n’avaient pas pris part à la fronde et qui n’avaient pas démissionné, le conseil a pu enfin délibérer dès que Monsieur Desrousseaux été logiquement élu maire. Les choses en seraient restées là (Villané ayant fait profil bas après les résultats, ne voulant pas relancer les hostilités) si une plainte n’avait été déposée par une colistière de Jean-François Villané.

            ET PATATRAS : le tribunal administratif annule les opérations électorales suite à cette plainte et Bucey est obligé de revoter.

 

Moralités

 

            Le dimanche 27 janvier 2013, la liste "Rassemblement des Bucetons" conduite par Pascal Desrousseaux et la liste "Pour l’avenir de Bucey" s’affrontent à nouveau et les résultats viennent amplifier la déconfiture de Villané et par ricochet celle de Leprince, personne de la liste Villané n’étant élu.

            Quand Valéry Prunier s’était présenté contre Leprince aux élections cantonales, ce dernier avait affirmé qu’il le réduirait en bouillie. Valéry Prunier a certes été obligé de démissionner, mais ses activités professionnelles l’éloignaient déjà fortement de Bucey, il aurait très certainement été contraint de quitter sa mairie et Villané lui aurait succédé. La bêtise, l’impatience et la méchanceté du clan Leprince ont été enfin et pour la 1ère fois sanctionnées.

 

Conclusions

 

            Espérons que l’exemple de Bucey en Othe servira de modèle dans d’autres communes !

 

            Et pour Leprince, nous sommes heureux de le voir enfiler non pas un maillot et un short, non pas une simple veste, mais une jolie, ample et formidable redingote !

 



17/02/2013
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